Il est beaucoup question ces jours-ci, dans les médias québécois, de résilience. On applique ce terme surtout à Pauline Marois, la chef du Parti québécois et sa nouvelle «dame de béton», qui traverse la tête haute une zone de turbulence causée par divers membres de sa famille politique, dont au moins une belle-mère.
En effet, résilience, mot venu du vocabulaire de la physique, désigne maintenant la «Capacité à vivre, à se développer, en surmontant les chocs traumatiques, l’adversité» (le Petit Robert, édition numérique de 2010). Il relève donc de la psychologie.
Voilà pourquoi on peut s’étonner devant pareille publicité :
Mais doit-on s’étonner ? La capacité de récupération de la langue vivante par la publicité est infinie.
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J’en veux terriblement à Boris Cyrulnik, et pourtant que j’admire cet homme, sa science et sa pensée, d’avoir mis dans la bouche de tout un chacun (et quelques « chacuns » oeuvrent, hélas, en pub) ce mot de résilience, psycho-popisé à la vitesse de l’éclair et servant à désigner, désormais, tout « surmontage de traumatisme » même le plus infime.