Chaleur sèche ou pas, l’Oreille est toujours tendue.
L’autre jour, au sauna, elle écoutait son fils cadet et un pote d’icelui disserter de leur vie scolaire.
Conclusion ? Swag tient toujours le haut du pavé. Yolo est connu. Genre reste fréquent (mais pas style). On aime beaucoup lol et trololol. Et dude constitue la formule d’interpellation par excellence : «Hey, dude, je sue.»
Ils ne connaissent toutefois pas encore le verbe dudoyer : «to address someone as “Dude”», pour reprendre la définition repérée par @emckean.
Cela viendra bien assez tôt.
[Complément du 12 juin 2014]
Dude est d’un emploi ancien au Québec. On le trouve dans une bande dessinée du journal la Patrie, «Les aventures de Timothée», le 3 décembre… 1904 : «Quoi est-ce qu’y veut ce dude là» (p. 13). Cette BD est reproduite dans Pierre Véronneau, «Introduction à une lecture de la bande dessinée québécoise, 1940-1910», Stratégie. Lutte idéologique, 13-14, printemps 1976, p. 59-75, p. 67.
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« I’m the Dude. So that’s what you call me. You know, that or, uh, His Dudeness, or uh, Duder, or El Duderino if you’re not into the whole brevity thing. »
— The Big Lebowski
Pour Colibrius, le temps des aînés et des cadets est révolu. Il n’a que de vieux enfants. Il aimerait savoir comment on prononce « dude ». Avec un u de France, qui donne à la bouche la forme supposée d’un cul de poule, ou avec un u québécois, qui loge plus arrière entre langue et palais, ou à la manière anglo-américaine, ce qui donnerait dioude. Merci.
Dioude.