Dans le hockey moderne, qui veut marquer des buts envoie des masses de joueurs devant la cage du cerbère. Plus il y a de circulation, voire de circulation lourde, devant le filet, mieux ce serait. Il y aurait donc des avantages à obstruer la vue du gardien et à occuper l’enclave.
Un gardien qui a une faiblesse entre les jambes se retrouverait alors fort dépourvu. Il risquerait de mal paraître ou, pire, de se transformer en passoire.
En revanche, cette manœuvre ne vous rapporterait rien si le gardien est dans sa bulle, dans sa zone de confort ou en état de grâce. Il vous frustrerait.
Cela est particulièrement vrai quand le gardien joue gros, c’est-à-dire quand il s’applique à boucher la superficie de ses nets, qu’il coupe ses angles et qu’il évite le style papillon.
Autant, alors, fermer les livres.
[Complément du 20 mars 2023]
Hockey féminin oblige, on peut aussi «goaler plus grosse, aller en papillon moins vite», dixit Ève Gascon dans la Presse+ du jour.
[Complément du 5 février 2014]
Les 57 textes du «Dictionnaire des séries» — repris et réorganisés —, auxquels s’ajoutent des inédits et quelques autres textes tirés de l’Oreille tendue, ont été rassemblés dans le livre Langue de puck. Abécédaire du hockey (Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p., illustrations de Julien Del Busso, préface de Jean Dion, 978-2-923792-42-2, 16,95 $).
En librairie le 5 mars 2014.
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