Hier après-midi, les Canadiens de Montréal — c’est du hockey — menaient 3 à 1, au milieu de la troisième période, contre les Bruins de Boston quand le ciel leur est tombé sur la tête. L’équipe était bien en selle — autrement dit, elle était dans le siège du conducteur — quand ses adversaires, qui avaient pourtant un genou au plancher, sont revenus de l’arrière pour l’emporter par la marque de 5 à 3. Les Canadiens se sont effondrés et ils ont bien mal paru, alors qu’ils avaient les Bruins dans les câbles.
Qu’ont-ils fait de leur avance ? Ils l’ont laissé filer, ils ne l’ont pas préservée, mieux (ou pire), ils l’ont dilapidée. Leurs joueurs se sont mis à jouer sur les talons. Une chose est sûre : ils ont essuyé une défaite et elle sera dure à avaler, puis à digérer.
Le débat est désormais ouvert. Les Canadiens vont-ils paniquer ? Seront-ils capables, avec l’avantage de la glace, de reprendre le momentum ? Le doute s’est-il installé en eux ? Pourront-ils rebondir dans l’adversité ? Cette défaire crève-cœur marquera-t-elle le début d’une descente aux enfers, d’une hémorragie ? Les revers vont-ils s’accumuler ? Laquelle des deux équipes sera la première à jouer au golf ?
Réponse à toutes ses questions (en clichés) mardi soir, lors du prochain match. Peut-être sera-t-il décisif.
P.-S. — Ce texte reprend quelques-unes des formules que l’Oreille tendue a consignées dans son Langue de puck. Abécédaire du hockey.
Référence
Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.
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Est-ce qu’on peut désormais dire de cette série qu’il s’agit d’un 3 de 5? Chose certaine, ça va se jouer sur la glace !