«Après un dernier joint enrichi de poudrasse en leur compagnie, j’ai payé l’artiste, remercié le complice devenu désuet et entamé ma street life. Je n’avais plus un dollar en poche, mais j’avais du style, de la drogue et la liberté. C’est plus que le bonheur en demande» (p. 59).
«Elle devait avoir quarante-neuf ans, mais en paraissait soixante-trois. On vieillit vite dans le milieu de la prostitution, c’est un métier physique, exigeant et documenté» (p. 86).
«Bébette avait quatre amphétamines et un corps sculptural» (p. 111).
«Elle avait ramassé ses dreads, ses espoirs d’un monde meilleur et s’était installée dans la métropole» (p. 113).
«Ma lèvre et mon amertume enflaient à vue d’œil» (p. 150).
«Un héros du dimanche approchait au pas de course, sa clique derrière lui. Plus de temps à perdre, je me suis enfermé dans la voiture avec mon chihuahua, une sacoche, un sac-banane et une forte dose d’adrénaline» (p. 159).
«Tout le monde hurlait et courait dans tous les sens, sauf le valet coincé sous ma voiture. Il hurlait, mais ne courait nulle part. Sans m’éterniser davantage, j’ai ramassé mon chien, mon gun et mon courage» (p. 180).
«Aussi surpris que moi, un laborantin est apparu au bas de l’escalier. Je me suis rué sur lui et lui ai placé le canon de mon arme dans le front. Quoi de neuf docteur ? Il a échappé son flegme et ses dossiers sur le sol» (p. 197).
David Goudreault, Abattre la bête, Montréal, Stanké, 2017, 234 p.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
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