L’oreille tendue de… Fatou Diome

Fatou Diome, le Ventre de l’Atlantique, éd. de 2010, couverture

«La chanson qui me parvint acheva de me le signifier. Son air était propre aux chants des séances de lutte. Nulle équivoque quant au sens : c’était un appel à la vanité masculine, déclamé par des sirènes d’ébène. Je tendis l’oreille, puis me mis à siffloter :

Lambe niila. (Trois fois)
Domou mbeur djéngoul, beuré, dane.
Do sène morôme.

Ce qui signifie :

La lutte, c’est ainsi. (Trois fois)
Toi, fils de lutteur, attache ta ceinture, lutte et terrasse.
Tu n’es pas leur égal.»

Fatou Diome, le Ventre de l’Atlantique, Paris, Librairie générale française, coll. «Le livre de poche», 2010, 254 p., p. 194. Édition originale : 2003.

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