(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
L’Oreille tendue a déjà cité à plusieurs reprises cette phrase d’André Belleau datée de 1966 :
«J’aime la chanson actuelle de toute ma faiblesse» (éd. de 1986, p. 63).
Comment ne pas y penser en lisant le recueil Autoportrait aux yeux crevés (2016) de Normand Lalonde ?
«Parfois, lutter de toutes ses forces n’est pas suffisant. Il faut alors lutter aussi de toutes ses faiblesses» (p. 9).
P.-S. — Il a été question des aphorismes de Normand Lalonde là.
Références
Belleau, André, «La rue s’allume», Liberté, 46 (8, 4), juillet-août 1966, p. 25-28; repris dans Y a-t-il un intellectuel dans la salle ?, Montréal, Primeur, coll. «L’échiquier», 1984, p. 17-19; repris dans Surprendre les voix, Montréal, Boréal, coll. «Papiers collés», 1986, p. 59-63; repris dans Surprendre les voix, Montréal, Boréal, coll. «Boréal compact», 286, 2016, p. 59-64. URL : <http://www.erudit.org/culture/liberte1026896/liberte1027419/30058ac.pdf>.
Lalonde, Normand, Autoportrait aux yeux crevés. Petites méchancetés et autres gentillesses, Montréal, L’Oie de Cravan, 2016, 60 p. Suivi de «Normand Lalonde (1959-2012). Portrait aux yeux mouillés», par Manon Riopel et Jean-François Vallée.
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