Soit le commentaire suivant, signé par un chroniqueur du site RDS.ca, qui en a contre les joueurs des Canadiens de Montréal — c’est du hockey — qui ne démontre(raie)nt pas les efforts nécessaires par les temps qui patinent :
Les passagers des derniers matchs avaient déjà été identifiés : Pacioretty, Bourque, Plekanec, Subban, Eller, Gionta, Vanek et Emelin. Par passagers, on sous-entendait des éléments qui n’apportaient à peu près rien sur le plan des statistiques ou qui se prenaient carrément le moine pendant qu’un petit groupe de coéquipiers, toujours les mêmes, se tuaient à l’ouvrage.
Deux remarques.
On pourra ajouter passagers à Langue de puck. Abécédaire du hockey, petit ouvrage que publiait l’Oreille tendue il y a quelques semaines.
On notera que lesdits passagers sont réputés se prendre le moine. De quoi s’agit-il ?
Sans entrer dans des détails scabreux, on dira que le moine, pour utiliser la langue du hockey, se trouve dans le bas du corps. Qui se le prend paresse. Pour un joueur de hockey, ce n’est pas bien.
P.-S. — On voit aussi se pogner le moine ou se pogner le beigne. C’est dans la même région.
P.-P.-S. — Ce moine se prononce fréquemment mouène.
P.-P.-P.-S. — Un collègue de l’Oreille, Olivier Bauer, ne cesse de le démontrer : hockey et religion ont partie liée au Québec. Cela étant, il ne paraît pas à l’Oreille que la dimension religieuse de ce moine soit clairement démontrée.
[Complément du 2 avril 2022]
On peut aussi se pogner le morceau. Ce n’est pas mieux.
Référence
Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.
Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.
L’oreille tendue marque un but.
Pour sauver la face, le théologien du quotidien signale que les moines comptent certainement parmi ceux qui se pognent le moine, faute de mieux.
Et il se demande pourquoi la beigne ne fait pas plutôt référence au sexe féminin?