Il n’y a pas lieu de s’en étonner : le vocabulaire de la gestion est désormais présent dans la langue du hockey, comme il l’est dans toutes les sphères de la vie sociale.
Il fut un temps où il y avait des entraîneurs adjoints. Ce sont devenus des entraîneurs associés. (Les dirigeants de grandes surfaces y ont pensé avant les gérants d’équipes sportives.)
On leur confie, comme à tous les membres de l’équipe de direction, des mandats, pour lesquels ils doivent être imputables. On les invite aussi à relever des défis.
Dans la société, certains génèrent de la richesse. Sur la glace, d’autres génèrent de l’attaque ou des occasions de marquer.
Les mots dominants en cette matière sont gérer et gestion, et l’analyste sportif Marc Denis, au Réseau des sports, en est particulièrement friand. Quatre exemples, parmi mille : «gestion de rondelle dans sa zone» (3 février 2012); gestion, par le gardien, du «trafic devant son filet» (3 février 2012); «gestion de la possession de la rondelle» (1er mai 2014); «gestion d’un match par un gardien de but» (22 mai 2014).
On n’arrête pas le progrès.
P.-S. — Merci à @jeanmilot qui a jadis attiré l’attention de l’Oreille tendue sur cet aspect de la langue de puck.
[Complément du 3 juillet 2018]
La mémoire est la faculté qui oublie. L’Oreille a déjà abordé cette question… le 22 avril 2014.
Référence
Melançon, Benoît, Langue de puck. Abécédaire du hockey, Montréal, Del Busso éditeur, 2014, 128 p. Préface de Jean Dion. Illustrations de Julien Del Busso.
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2 réponses sur “Langue de (gestion de) puck”