Depuis quelques mois, l’Oreille tendue s’est mise à la chasse à l’épithète décomplexé. Elle a même prédit que ce pourrait être un des mots de 2017. Allons-y voir de nouveau.
Qu’est-ce qui peut être décomplexé ?
Une personne, bien sûr.
Une ballerine (la Presse+, 1er mars 2017).
Mais, surtout, des choses moins tangibles.
Des confidences (le Devoir, 1er mars 2017, p. B8).
La diversité (en colloque universitaire).
Une entrevue (@hugopilonlarose).
La prononciation du mot fuck (le Devoir, 31 décembre 2016, p. E1).
Des «paroles extrêmes» (la Presse+, 31 décembre 2016).
Une société (la Presse+, 16 décembre 2016).
Un style (la Presse+, 4 novembre 2016).
Des poètes (le Devoir, 1er-2 octobre 2016, p. C8).
Une écriture (@recruedumois).
Arrêtons-nous pour l’instant à ces dix occurrences, continuons à tendre l’oreille et restons décomplexés. Il semble que ce soit bien.
[Complément du 6 septembre 2020]
Et une glande.
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Mais surtout, en France notamment, il y a depuis quelques années la « droite décomplexée »…
Juste. Nous avons la même ici : «En effet, la polarisation entre une gauche élitaire jugée “bien-pensante” et une résistance conservatrice décomplexée (et fière de son “courage”) est une configuration polémique qui, dans nos sociétés contemporaines, a son histoire» (Alex Gagnon).
«incarner un nationalisme indépendantiste décomplexé» MBC, http://tinyurl.com/y8u8hrxy
Dans cet article de Radio-Canada : Sarah-Maude Beauchesne : pour une écriture décomplexée, « toutes les formes de création littéraire sont nécessaires ».
Écrire de manière décomplexée, c’est éviter de se prendre pour quelqu’un d’autre; ce serait « être soi-même » , voire « authentique ».