Soit la phrase suivante, tirée des Luttes fécondes de Catherine Dorion (2017) : «Je posais ces questions aux militants dans l’espoir d’avoir une conversation stimulante, mais ça faisait presque toujours patate» (p. 41).
Faire patate, donc : au Québec, échouer, ne pas parvenir à faire quelque chose, rater / manquer son coup.
Le logiciel Antidote connaît ce sens, mais il en indique un autre, opposé, en Belgique. (Merci à @machinaecrire pour la saisie d’écran.)
Qu’en dirait @MichelFrancard ?
P.-S.—En effet, ce n’est pas la première pomme de terre que l’on croise ici.
[Complément du 1er juin 2018]
Soit le tweet suivant :
Pauline Parmentier fait patate à Roland-Garros, alors que Wozniacki n'en a fait qu'une bouchée. En cette journée du beigne, elle a tout de même éviter le double bagel face à la Danoise. #jaifaim #heuredudiner cc @alex_parent @lslapointe
— Jannie P Duval (@potvinj) June 1, 2018
On appréciera la proximité de Parmentier, ce «porte drapeau de la culture de la pomme de terre» (dixit Wikipédia), et de la patate.
Référence
Dorion, Catherine, les Luttes fécondes. Libérer le désir en amour et en politique, Montréal, Atelier 10, coll. «Documents», 11, 2017, 108 p. Ill.
Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.
L’expression « faire patate » m’est inconnue pour la Belgique. Que ce soit pour signifier un échec (sens québécois), ou en rapport avec un succès (sens « belge » d’après Antidote). Mais… Testis unus, testis nullus ! Qu’en pensent mes compatriotes ?