(Accouplements : une rubrique où l’Oreille tendue s’amuse à mettre en vis-à-vis deux œuvres, ou plus, d’horizons éloignés.)
Ouellet, Réal, l’Aventurier du hasard. Le baron de Lahontan. Roman, Québec, Septentrion, 1996, 435 p.
«Perds ta pagaie ou le canot si tu veux, mais pas la tête» (p. 89).
Ouellet, Réal, Cet océan qui nous sépare. Roman, Québec, Éditions Huit, coll. «Contemporains», 19, 2008, 254 p. Ill.
«Je ne vous dirai pas tous les projets qui bourdonnent dans ma tête, vous croiriez que je l’ai perdue» (p. 202).
Hotte, Sylvain, Attaquant de puissance, Montréal, Les Intouchables, coll. «Aréna», 2, 2010, 219 p.
«Il perdait la tête en essayant d’arracher la mienne […]» (p. 142).
P.-S.—En effet, nous sommes en territoire de diaphore.
P.-P.-S.—Réal Ouellet est mort il y a quelques jours.
[Complément du jour]
L’Oreille tendue enseigne. Certains de ses anciens étudiants ont l’œil; c’est le cas de l’Oreille québecquoise, qui se souvient de la fin du film Ridicule (1996), réalisation de Patrice Leconte, scénario de Rémi Waterhouse :
Bellegarde : Mon chapeau ! Il est perdu !
Lord Bolingbroke : Cela vaut mieux que la tête, n’est-ce pas ?
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