Soit un article de journal :
«Je ne fais pas la danse du bacon […]» (la Presse, 22 août 2013, p. A8).
Et un tweet :
«Affaire Breton au BAPE, Fournier: danse du bacon, affaire de la constitution, vieilles chicanes? #plq #caq #polqc #incoherence» (@DannyPlourde_qc).
Il y aurait donc, en sol québécois, une danse du bacon. Qui la pratique s’énerverait, trépignerait, tremblerait de façon incontrôlée. Comme du bacon dans la poêle.
L’Oreille tendue hésite à vous recommander cette danse.
[Complément du 2 juin 2019]
Dans un poème de Maude Jarry (2019), cela donne, plus succinctement :
il venait de changer ma prescription
pour un médicament dont je pourrais
avaler des chaudières à loisir
sans jamais risquer de faire le bacon (p. 24)
[Complément du 30 avril 2024]
On voit aussi crise du bacon. Il y en a deux occurrences dans la Presse+ du jour : ici et là.
Référence
Jarry, Maude, Si j’étais un motel, j’afficherais jamais complet. Poésie, Montréal, Éditions de ta mère, 2019, 83 p.
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La danse du bacon s’appliquait à l’origine à ces crises de nerf que peuvent faire les petits enfants, par frustration souvent, en se couchant de tout son long au sol et s’agitant en criant et/ou pleurant … danse que tout parent n’apprécie guère, surtout en public. C’est cette définition originale qui a fini par devenir l’image de tout énervement devenant excessif.