Soit ces trois phrases :
«Drame dans la NFL : le secondeur des Chiefs tire sa copine avant de se suicider» (le Devoir, 1er décembre 2012).
«En 2012, la jeune Pakistanaise a été tirée à bout portant par un taliban […]» (la Presse+).
«Tire ! Enwouèye, tire !» (le Feu de mon père, p. 13)
Au Québec, tirer — au sens d’employer une arme à feu — connaît donc deux constructions : une transitive (tirer quelqu’un), une intransitive.
On aurait pu les croire familières toutes les deux. Les quotidiens montréalais ne semblent pas d’accord.
Référence
Delisle, Michael, le Feu de mon père. Récit, Montréal, Boréal, 2014, 121 p.
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Tirer, intransitivement, s’emploie également (ou s’employait au tournant du vingtième siècle, je ne saurais dire ce qu’il en est aujourd’hui) pour désigner un musicien qui joue avec une ostensible virtuosité : «Jaco [Pastorius], il tire en titi!»