Soit les phrases suivantes.
«Alors Patrick… tu nous niaisais avec ce texte, c’est ça ? Dis-moi que tu voulais juste t’amuser un peu en gâchant le début de journée de quelques personnes, qui comme moi, sont parfois un peu prime à réagir ?» (Clément Laberge, blogue Jeux de mots et d’images, 29 août 2018)
«Les méchantes langues vont se faire aller, on va poser des questions à Imelda. Prime comme elle est, elle va les envoyer chier, peut-être même disparaître du Paradise à tout jamais» (Michel Tremblay, la Diaspora des Desrosiers, p. 1243).
«Chus tannée d’être enragée, Madeleine ! Chus trop intelligente pour pas me rendre compte que vous me méprisez pis chus pas assez prime pour vous boucher !» (Michel Tremblay, Albertine, en cinq temps, p. 24)
Dans le français populaire du Québec, qui est prime ne tourne pas la langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Cette vivacité d’élocution peut se transformer en impatience, voire en emportement. Attention : danger.
P.-S.—Spontanément, l’Oreille tendue aurait accordé l’adjectif dans le premier exemple (primes).
Références
Tremblay, Michel, Albertine, en cinq temps, Montréal et Arles, Leméac et Actes Sud, coll. «Papiers», 2007, 61 p. Édition originale : 1984.
Tremblay, Michel, Survivre ! Survivre !, dans la Diaspora des Desrosiers, Montréal et Arles, Leméac et Actes sud, coll. «Thesaurus», 2017, 1393 p., p. 1101-1251. Préface de Pierre Filion. Édition originale : 2014.
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Le premier exemple a été corrigé! 😉
Merci.