Capitulation

Sébastien Dulude, Amiante, 2024, couverture

Soit la phrase suivante, tirée du roman Amiante de Sébastien Dulude (2024) :

Certains midis [Provost] me harcelait pour de la monnaie, d’autres, il me volait ce que je tenais — mon sac de vêtements d’éducation physique, une boîte de bonbons Nerds, un jus, un cahier—, d’autres encore il me flanquait des bines sur l’épaule ou me faisait une prise de lutte — clé de bras, prise du sommeil, dis pardon mon oncle avec son haleine de dents pas brossées (p. 38-39).

Nous connaissons déjà la bine et le mononcle.

Qu’en est-il du «pardon mon oncle» ? C’est l’aveu, dans le français populaire du Québec, de la capitulation totale. Qui le profère avoue sa défaite.

À votre service.

P.-S.—Dans sa jeunesse — ce qui ne rajeunit personne —, l’Oreille tendue se souvient d’avoir entendu «Dis chute mononc’».

 

[Complément du 3 octobre 2024]

Notons-le : «Dis chute» peut suffire.

 

[Complément du 6 octobre 2024]

Un fidèle lecteur vivant au sud de la frontière rappelle à l’Oreille tendue l’existence, en anglais, de l’expression Say Uncle. Merci à lui.

 

Référence

Dulude, Sébastien, Amiante, Saguenay, La Peuplade, 2024, 209 p. Ill.

CC BY-NC 4.0 Cette œuvre est sous Licence Creative Commons Internationale Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale 4.0.

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