Soit la phrase suivante, tirée du roman l’Angle mort (2002) :
Je vieillis, mon rétroviseur me le répète encore. Salaud de rétroviseur. Yeux délavés. Cheveux filasse. S’effilochent, dégarnissent le coco. De plus en plus difficile à masquer, le coco. Problème d’alopécie. Me fait une belle jambe de connaître le mot (p. 32).
Ce personnage cale. Son coco — sa tête, dans le français populaire du Québec — se dépouille.
Selon le Petit Robert (édition numérique de 2018), coco est aussi un «terme d’affection» : «Mon petit coco.»
C’est à ce double emploi qu’ont pensé les concepteurs d’un site web qui «propose une trousse à outils aux parents, éducateurs et enseignants pour détecter et prendre en charge les commotions cérébrales chez les enfants de six ans et moins».
Pour les cocos qui se cognent le coco, il y a dorénavant COCO (Communication • Commotion).
Joli.
[Complément du jour]
Comme le fait remarquer, dans les commentaires ci-dessous, une lectrice plus attentive que l’Oreille tendue, l’image retenue par COCO évoque aussi un œuf : un coco, donc.
Référence
Chassay, Jean-François, l’Angle mort. Roman, Montréal, Boréal, 2002, 326 p.
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Est-ce que je me trompe ou l’image nous rappelle qu’un « coco » est aussi un oeuf? Merci!
Très bien vu ! Un coco pour vous !