Vous avez merdé grave ? Au Québec, vous n’êtes pas mieux que mort.
Exemples
«Si Max t’attrape, t’es pas mieux que morte, dit Sim» (Meurtres sur la côte, p. 106).
«On est pas mieux que morts ! siffla Sim» (l’Enfant du cimetière, p. 103).
«Il y avait ce cauchemar qu’il faisait, petit : poursuivi par je ne sais quelle menace, il voulait fuir, courir à toute vitesse mais ses jambes refusaient de le suivre, elles se traînaient sous lui, pas mieux que mortes» (les Bases secrètes, p. 10).
On ne souhaite cela à personne.
[Complément du 29 décembre 2012]
L’expression n’est pas récente. On la trouve dans la bande dessinée Onésime d’Albert Chartier dès 1955 (p. 37; voir aussi p. 8).
Références
Chartier, Albert, Onésime. Les meilleures pages, Montréal, Les 400 coups, 2011, 262 p. Publié sous la direction de Michel Viau. Préface de Rosaire Fontaine.
MacGregor, Roy, l’Enfant du cimetière, Montréal, Boréal, coll. «Carcajous», 13, 2009, 164 p. Traduction de Marie-Josée Brière. Édition originale : 2001.
MacGregor, Roy, Meurtres sur la côte, Montréal, Boréal, coll. «Carcajous», 12, 2008, 162 p. Traduction de Marie-Josée Brière. Édition originale : 2000.
Turgeon, David, les Bases secrètes. Roman, Montréal, Le Quartanier, «série QR», 59, 2012, 189 p.
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toujours un tout petit tout petit tout petit peu mieux quand même, non ?
Si peu que (presque) pas.
aïe, le nez dedans. c’est vrai qu’elle est absurde, cette expression. je l’ai toujours comprise comme une ellipse signifiant «il n’y a pas de meilleur mot que “mort” [pour décrire un état donné]». abrégé en «pas mieux», l’ellipse prend des allures de litote, ce qui la rend encore plus sympathique.