«Selmer promena longuement le faisceau de sa lampe, en tous sens et en vain» (p. 188).
«Murés dans leurs propres corps, ils s’étaient bornés à se désirer vaguement avant de s’endormir, chacun de son côté et de son mieux […]» (p. 213).
«Toutes sortes de balles et d’idées sinistres le traversaient […]» (p. 233).
«la tour Eiffel, […] porte, outre son propre poids, le nom de l’homme qui l’a fait construire» (p. 237).
Jean Echenoz, le Méridien de Greenwich. Roman, Paris, Éditions de Minuit, 1979, 255 p.
(Une définition du zeugme ? Par là.)
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tiens, mais c’est fou ça, c’est l’un des seuls echenoz que je n’ai pas encore lus.
par contre (quasi hors-sujet mais pas vraiment), j’ai enfin pu lire l’un des livres préférés d’echenoz: daimler s’en va de frédéric berthet, et ça en vaut la peine (parce que peine il y a, tout de même un peu, en filigrane et surtout vers la fin).
Et une autre chose que l’Oreille tendue devra lire. Merci. (Ladite Oreille gardait un souvenir mitigé de Lac [1989]. À la relecture, c’est mieux.)
Habituellement, les zeugmes sont involontaires, mais dans le cas d’Echenoz, on peut être sûr qu’ils sont conscients. J’adore cet écrivain au style travaillé, calibré, mais en même temps tellement coulant. Je ne sais pas comment il fait. Ça doit être ça, le talent!