Soit les deux échanges suivants, sur Twitter.
@oniquet : «Fred n’est plus très jeune, mais il est une force de la nature.»
@kick1972 : «Fred a à peu près mon âge donc IL EST TRÈS JEUNE TU SAURAS.»
@TigrouMalin : «S’asseoir sur la banquette du passager un pied sur le gaz en plus.»
@kick1972 : «J’étais passager vous saurez !».
Donc : l’expression tu sauras / vous saurez.
Écartons d’abord une chose : ce n’est pas un lagacisme, même si elle est utilisée dans les deux exemples ci-dessus par la même personne, Patrick Lagacé (@kick1972).
Il s’agit d’une expression commune. Elle marque la contradiction, et une contradiction forte. Traduction libre : Vous croyez cela ? Eh bien, vous vous trompez pas à peu près.
C’est toujours bon à savoir.
[Complément du 16 juillet 2013]
Existe aussi sous la forme si tu veux savoir. Exemple, tiré d’Alexis, plonge et compte ! d’Yvon Brochu (1989) : «…je suis plus fort que tu penses, si tu veux savoir !» (p. 26).
[Complément du 17 juillet 2023]
Exemple romanesque, dans Kukum (2019), de Michel Jean : «Tu crois qu’on se tourne les pouces au campement ? On travaille autant que vous autres, tu sauras» (p. 65).
Illustration : Samuel Cantin, Phobies des moments seuls. Les carnets du docteur Marcus Pigeon, Montréal, Éditions Pow Pow, 2011, 157 p., p. 147.
Références
Brochu, Yvon, Alexis, plonge et compte !, Saint-Laurent, Pierre Tisseyre, 1989, 145 p. Illustrations de Daniel Sylvestre.
Jean, Michel, Kukum, Montréal, Libre expression 2019, 222 p.
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