«Et pis toué ma p’tite sœur
Es-tu toujours aussi perdue
C’est-i encore la grande noirceur
Ou ben si t’as r’pris l’dessus»
Les Cowboys fringants, «Toune d’automne», 2002
Au Québec, il y a un avant et un après Révolution tranquille.
Après, ce serait bien. Avant, ce serait la Grande Noirceur.
L’Oreille tendue, depuis toujours, avait l’impression que cette désignation de Grande Noirceur datait des années 1960. Elle se trompait. On la trouve notamment dans une caricature d’Albéric Bourgeois parue dans la Presse du 9 juin 1945 et reproduite dans l’ouvrage Albéric Bourgeois, caricaturiste (p. 270).
L’Oreille se couchera moins niaiseuse.
[Complément du 3 mars 2016]
En une formule, chez Gilles Marcotte, en 1996 : «Il n’y avait pas grand-chose de grand dans cette noirceur…» (p. 58).
[Complément du 19 août 2017]
Éclipse (à venir) oblige, @LeDevoir, sur Twitter :
Celle-là est attendue.
[Complément du 29 septembre 2017]
Référendum catalan oblige, l’expression voyage.
[Complément du 1er août 2023]
Elle continue son voyage autour du monde, dans le Devoir du jour.
[Complément du 21 octobre 2025]
Les Sabres de Buffalo — c’est du hockey — sont en éternelle reconstruction : ça fait plusieurs années que ça va mal chez eux. Comment désigner cette longue période infructueuse ? Suggestion de la Presse+ du jour : «Cette contribution des jeunes est essentielle pour une équipe qui tente de se sortir de la Grande Noirceur.»
Références
Popovic, Pierre, Entretiens avec Gilles Marcotte. De la littérature avant toute chose, Montréal, Liber, coll. «De vive voix», 1996, 192 p. Ill.
Robidoux, Léon-A., Albéric Bourgeois, caricaturiste, Montréal, VLB éditeur et Médiabec, 1978, 290 p. Ill. Préfaces de Normand Hudon et de Robert LaPalme.
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