Soit la phrase suivante, tirée du roman policier (façon de parler) le Manuscrit Phaneuf de Gilles Marcotte (2005) :
Il alla voir les villages de Melbourne et d’Ulverton, dont un ami lui avait déjà vanté les charmes vétéro-britanniques (p. 73).
«Vétéro-britanniques» ? Le préfixe renvoie à l’ancien, comme dans vétérotestamentaire (relatif à l’Ancien Testament). Britanniques rappelle que les Cantons-de-l’Est, où se trouvent, au sud de Montréal, Melbourne et Ulverton, sont des lieux de vieille implantation anglophone.
Que faut-il retenir de cet assemblage néologique ? La profondeur historique (l’Ancien Testament) ? L’histoire plus récente (les Britanniques) ? Leur union en un seul espace ? Le mariage de la Bible et de la couronne d’Angleterre, de la religion et de la politique, de l’hébreu et de l’anglais ? Tout cela ?
Saluons à tout le moins la pénétration du regard et le sens de la formule.
Référence
Marcotte, Gilles, le Manuscrit Phaneuf. Roman, Montréal, Boréal, 2005, 216 p.
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Je viens de lire la phrase suivante : «On vous embrasse tous et, comme prévu, vous attendons en avril».
Ce saut de la 3e personne du singulier à la 1re du pluriel, est-ce une simple erreur de français, ou au contraire quelque tournure connue et au nom compliqué (peut-être déjà proférée par le capitaine Haddock) que je suis incapable d’identifier ?
Ma lanterne a besoin d’être éclairée.
C’est une faute d’inattention qui rappelle que les pronoms on et nous désignent souvent les mêmes personnes.