Cela évoque une texture alimentaire et le son qu’elle produirait.
Pour certains, par exemple pour la narratrice de la nouvelle «Burger à la Gustav» de Chloé Savoie-Bernard (2016), ce n’est guère appétissant : «Dans l’avion qui se dirigeait vers Playa del Carmen, ils nous ont servi du poulet qui faisait squick squick sous les dents […]» (p. 103).
D’autres, en revanche, considèrent que cela désigne une qualité appréciable. C’est le cas à la fromagerie La Chaudière, qui en a fait le nom d’un de ses produits.
Deux aliments, deux jugements, deux graphies («squick squick», «Skouik ! Skouik !»). C’est comme ça.
P.-S. — Croyez-le ou non, ce n’est pas la première fois que l’Oreille tendue parle des fromages produits à Lac-Mégantic.
Référence
Savoie-Bernard, Chloé, Des femmes savantes. Nouvelles, Montréal, Triptyque, 2016, 120 p.
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À propos de ce «skouik-skouik», je me suis toujours demandé pourquoi le bruit chuintant que fait le cheddar frais quand on le mâche était décrit à l’aide de deux lettres «K», alors que «chouiche-chouiche» aurait été beaucoup plus proche de la réalité.
Y aurait-il là une influence mystérieuse de l’onomatopée «couic» (mais certainement pas de son proche parent par le sens, le pronom indéfini «pouic»), même si elle est très peu usitée au Québec ?
Au Saguenay-Lac-St-Jean, où on vend chaque matin dans toutes les épiceries des tonnes de cheddar frais, les Sagamiens en achètent parce qu’il est bien meilleur quand il fait ce bruit sous la dent, propriété qu’il perd au bout d’«une couple» de jours.