Le bricoleur — le québécois comme les autres — le sait : avant d’appliquer la peinture de finition, il faut préparer les surfaces.
En langage de chantier, au Québec, on dit un primer pour désigner la peinture à mettre avant la peinture de finition, et on prononce à l’anglaise : praïemeur. Si on veut éviter l’anglicisme, on parle d’un apprêt.
D’où l’étonnement de l’Oreille tendue devant la phrase suivante, qui se trouve dans J’ai débranché de Thierry Crouzet (2012) : «Bien sûr, c’est un primaire à l’eau» (p. 226).
Coup d’œil au Petit Robert (édition numérique de 2010), à «primaire» : «Techn. Peinture, couche primaire, appliquée sur le support nu (opposée à de finition). • N. f. Une primaire d’accrochage.»
Pour récapituler : primer, apprêt, primaire au masculin, primaire au féminin — pour un seul type de peinture.
Les voies du Rénovateur sont parfois impénétrables.
Référence
Crouzet, Thierry, J’ai débranché. Comment survivre sans internet après une overdose, Paris, Fayard, 2012, 306 p.
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Étonnant.
L’apprêt convient mieux que primer, car il vient avant.