Au corps

Sophie Bienvenu, J’étais un héros, 2022, couverture

Comment, dans le français populaire du Québec, exprimer qu’on ne sait pas ? Fouille-moi pourquoi.

Trois exemples, le premier journalistique, les deux autres, romanesques.

«Ils appellent ça, fouille-moi pourquoi, un centre d’achats de vie urbaine, en anglais lifestyle center» (la Presse, 7 janvier 2012, p. A5).

«Il tire une flûte de son sac d’école, il se trémousse pour faire oublier qu’il joue comme un pied, et fouille-moi pourquoi, les clients se ruent dans sa direction» (les Aurores montréales, p. 77-78).

«Fouille-moi pourquoi Miche trouve pertinent de me parler de son enfance de schnoutte, vingt-quatre heures après ma sortie de l’hôpital» (J’étais un héros, p. 19).

On voit aussi, tout simplement, fouille-moi : «Qu’est-ce que ce chien t’a dit, Pacha ? — Fouille-moi… Je ne parle pas caniche» (la Presse, 20 mai 2001).

Ce n’est pas plus clair.

 

Références

Bienvenu, Sophie, J’étais un héros. Roman, Montréal, Le Cheval d’août, 2022, 161 p.

Proulx, Monique, les Aurores montréales. Nouvelles, Montréal, Boréal, coll. «Boréal compact», 85, 2016, 238 p. Édition originale : 1996.

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Une réponse sur “Au corps”

  1. En route vers le garage, on a fait un petit détour pour laisser le chien s’épivarder sur le terrain de l’hôpital. « Je me demande bien c’est quoi. – Quoi? – Une timing belt. – Hmm… si je traduis, ça doit être une ceinture de synchronisation. – Et ça synchronise quoi? – Fouille-moi. En tout cas, ça fait chier. (François Blais, Document 1, Québec, L’instant même, 2012, p. 174.

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